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Souveraineté numérique

Les technologies numériques se sont peu à peu imposées dans tous les aspects de notre vie quotidienne, désormais « hyperconnectée » : information, achats, santé, réseaux sociaux, jeux, travail… Chacune de nos activités peut désormais se traiter en ligne.

Dans le même temps, le poids économique des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) n’a fait que croître. États et citoyens sont désormais placés dans une forme de dépendance économique et technologique vis-à-vis de ces géants et se voient contraints de confier leurs données à d’immenses plateformes étrangères.

Une prise de conscience s’est manifestée depuis le début des années 2010, et revendiquer une forme de « souveraineté numérique » apparaît alors comme la possibilité de s’affranchir de cette dépendance.

Aux origines de la notion de « souveraineté numérique »

Apparue à la fin des années 2000, l’expression « souveraineté numérique » désigne alors la capacité des États à réguler le cyberespace, les activités qui s’y déroulent et à peser sur l’économie numérique pour réduire leur dépendance vis-à-vis de grands groupes étrangers (américains) dominants.

Les affaires Wikileaks et Snowden ont ensuite fait émerger dans l’opinion publique une prise de conscience quant à la surveillance des données. L’expression « souveraineté numérique » s’est réellement popularisée à partir de 2014 avec la publication du livre de Pierre Bellanger (président de Skyrock), La souveraineté numérique. L’auteur y pointe le transfert massif de nos données personnelles depuis l’Europe vers les États-Unis, et ses conséquences en matière d’emploi, de vie privée, de propriété intellectuelle…

Dépendance des États vis-à-vis d’acteurs technologiques étrangers

Cette notion de « souveraineté numérique » est née d’un constat : les États sont placés dans une forme de dépendance technologique vis-à-vis d’acteurs économiques étrangers. Ces géants du numérique possèdent une avancée technologique certaine, qui pousse les États à vouloir rattraper leur retard en la matière, reconquérir leur souveraineté numérique et reprendre la main sur la gestion de leurs données pour les protéger de possibles interférences étrangères. 

De leur côté, les « géants du numérique » sont de plus en plus tentés d’assurer des missions jusqu’ici traditionnellement réservées aux États (monnaie, santé, techniques d’authentification d’identité…).

« Cyberlibertariens » VS « souveraineté numérique » : la guerre du net aura-t-elle lieu ?

La montée en puissance de la notion de « souveraineté numérique » remet pourtant en cause les fondements idéologiques qui présidèrent à la naissance d’internet. Le cyberespace était alors conçu comme un lieu censé résister à toute forme de pouvoir, notamment celui des États. Internet devait permettre aux utilisateurs de s’affranchir des différents systèmes juridiques existants et de fonctionner grâce à l’auto-régulation. Ces idées « cyberlibertariennes » exprimées par les pionniers de l’Internet ont depuis été remises en cause par l’émergence d’immenses plateformes qui s’immiscent dans tous les domaines de notre vie quotidienne.

Reprise en main des données personnelles

La question de la « souveraineté numérique » est désormais traitée par certains sous l’angle de l’enjeu des données numériques personnelles. Elle a dépassé le cadre des États pour s’étendre aux internautes, citoyens et consommateurs, soucieux eux aussi de reprendre la main sur leur usage des nouvelles technologies, ainsi que sur la collecte et l’utilisation de leurs données personnelles. 

Vers une souveraineté numérique européenne ?

L’Union européenne tente depuis quelques années de reprendre la maîtrise de ses données. Près de 70 % du marché des services d’hébergement de données sont aujourd’hui détenus par des géants américains. Partant de ce constat et préoccupée par sa dépendance, l’Union européenne souhaite faire monter en puissance la notion de « territorialité des données ». Les administrations, les entreprises et les citoyens européens se préoccupent de plus en plus du lieu de stockage de leurs données, et demandent en masse leur rapatriement en Europe, voire en France.

C’est dans ce contexte qu’est né en 2020 un projet de cloud souverain « Made in Europe », baptisé Gaia-X et issu d’une collaboration franco-allemande. Son objectif : créer une infrastructure européenne destinée à bâtir des standards européens dans le traitement des données. Si la souveraineté numérique du projet est toute relative (Gaia-X a accueilli des entreprises chinoises et européennes), le projet entend au moins rassembler des acteurs et les fédérer en s’appuyant sur son système de valeurs européen.

D'après le dernier conseil d'administration de Gaia-X  du 7 juin 2021 a été élu : 0 industriel de l'Union européenne du cloud, ZERO utilisateur de technologie européenne de cloud  et Il est dominé par des solutions americaines de cloud.

souveraineté numérique

 

Source twitter https://twitter.com/smetsjp/status/1401846401508810752

L’Europe est-elle encore en mesure de rattraper son retard, voire a t'elle décidée d'abandonner le sujet ? 

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