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Astroturfing

L’astroturfing désigne la mise en place de campagnes de manipulation de l’opinion censées faire croire à l’émergence d’un mouvement populaire spontané. En réalité, ce mouvement d’opinion est piloté de manière artificielle en vue de donner encore plus d’importance à un sujet.

L’objectif est de faire grossir ce mouvement au point de le faire reprendre par un plus grand nombre d’internautes, des journalistes, des influenceurs… On parle aussi de propagande ou de « désinformation ». L’avènement du numérique (et la viralité des réseaux sociaux en particulier) offre de nouvelles possibilités à l’astroturfing.

Aux origines du terme « astroturfing » : direction les États-Unis

La manipulation de l’opinion n’est pas une pratique nouvelle. Le terme « astroturfing » est apparu aux États-Unis en 1986. C’est Lloyd Bentsen, un sénateur démocrate, qui a donné un nom à cette pratique après avoir reçu de nombreux courriers d’expéditeurs fictifs, dont l’objectif était de protéger les intérêts de certaines compagnies d’assurance. L’Astroturf était alors un revêtement synthétique qui ressemblait à s’y méprendre pour du gazon naturel. Il a donné son nom au terme « astroturfing ».

Comment fonctionne l’astroturfing ?

Cette technique de manipulation de l’opinion consiste à donner l’illusion d’un mouvement d’opinion de masse. En réalité, le mouvement d’opinion n’est pas spontané mais construit de toutes pièces ou bien intensifié de manière artificielle.

Ces campagnes peuvent être manuelles (exemple : des personnes qui a priori ne se connaissent pas et qui postent au même moment un même message sur un réseau social), générées par des robots ou encore par des algorithmes. Quelle que soit la manière dont est pilotée une campagne d’astroturfing, on trouve toujours derrière une personne ou un groupe de personnes souhaitant influencer l’opinion.

Le numérique et l’explosion de l’astroturfing : l’exemple de Twitter

Le développement du numérique a donné un élan nouveau à l’astroturfing : de faux comptes pilotés par des robots peuvent désormais donner encore plus de puissance à cette technique, utilisée sur des forums, réseaux sociaux…

Twitter offre un boulevard aux adeptes de l’astroturfing. Comment s’y prennent-ils ? En demandant à un groupe de personnes (qui semblent ne pas se connaître mais qui sont en fait de connivence) de tweeter en même temps sur un même sujet, en utilisant le même hashtag. Si cet effet de masse est bien coordonné et assez important, les algorithmes du réseau social font monter le hashtag en question dans les « trending topics » (sujets de discussion populaires). Les personnes pilotant cette campagne doivent alors maintenir le hashtag assez longtemps  dans les sujets de discussion populaires pour réussir à faire gonfler et à le faire reprendre par des journalistes, médias, influenceurs…

Qui utilise l’astroturfing ?

Historiquement, l’astroturfing a été utilisé par des États et des groupes politiques en vue d’influencer l’opinion publique. Les marques ne sont pas en reste et certains vont même jusqu’à considérer que certaines pratiques de marketing digital (laisser de faux avis ou de faux commentaires en vue d’inciter à l’achat, augmenter artificiellement le nombre de likes ou de partages sur un post…) peut être considéré comme de l’astroturfing.

Cette technique est particulièrement utilisée en politique et en relations publiques pour augmenter de manière artificielle la popularité d’une question, voire en faire une polémique. Les activistes s’en servent également régulièrement.

Comment repérer l’astroturfing ?

Certaines activités sur les réseaux sociaux peuvent sembler suspectes et donc artificielles :  des hashtags devenus populaires très rapidement et propulsés par des comptes récents, avec peu d’influence. Méfiez-vous des « trending topics » qui semblent sortis de nulle part.

Quelques exemples d’astroturfing

- États-Unis : mise en place d’une campagne d’astroturfing par Cambridge Analytica dans le cadre de la campagne présidentielle de D. Trump en 2016.

- Corée du Sud : lors de la campagne présidentielle de 2012, une campagne de diffamation de 24 millions de tweets aurait été mise en place en vue de mettre hors course un candidat.

- France : un exemple célèbre d’astroturfing est l’utilisation du hashtag « #laissez-lestravaillez » par Uber en 2016, qui était loin d’être spontanée.

- Chine : des dizaines de milliers de personnes (des « soldats du numérique ») composent la « water army » et seraient payées par les autorités pour poster des messages pro-gouvernement sur les plateformes de discussion.

 

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